2022-02-12

 FRANCISCO DE MELO LE GRAND HISTORIQUE PORTUGAIS NOUS RACONTE COMMENT ONT ÉTÉ LES GUERRES DE FRATRICITÉ EN CATALOGNE

 


Francisco Manuel de Melo. La guerre en Catalogne.


 




Ce sont les Catalans d'une nature extrêmement dure - écrit le grand portugais Francisco Manuel de Melo, un homme de lettres éminent, ami militaire de l'Espagne, au service duquel il s'est enrôlé comme homme de lettres du Tercio de Lusitano commandé par le marquis de Vélez et qui a opéré à Cambrils en ces jours très durs de confrontation entre frères ce qu'on a appelé la guerre de Catalogne ou corpus de la Sangre, un ami de Francisco de Quevedo, car il était aussi en prison et en fait ce précieux livre de témoignages, incompréhensiblement ignoré par les historiens, a donné le cachet de plus d'une centaine de livres en portugais, en castillan et en latin, un ibérique universel, un humaniste de l'empire des étoiles qui brille alors que le soleil commençait déjà à se coucher en Flandre - des gens de très peu de mots, quelque chose auquel leur langue maternelle les incline dont les clauses et les dictions sont très brèves et pondérées en opposition au discours des Lusitaniens et des Castillans, qui sont des langues plus indirectes et fleuries. Ce sont ces gens très fidèles et réfléchis, de vie austère, amoureux de leur liberté et héroïques mais enclins à la vengeance car face aux blessures ils montrent de grands sentiments. Ils attachent une grande importance à leur honneur et à leur parole. Cette terre qui, aux fins de sa jurisprudence et de son régiment, est divisée en veguerías dont Cambrils, Bellpuig, Granollers et Figueras sont les plus importantes, est rude comme le caractère de ses habitants. Les amoureux de leurs traditions dansent en commun une roue au rythme de la dulzaina ou shawm à l'usage maure de notes mélancoliques et dans leur tauromachie très différente des Lusitaniens et des Andalous, ils ne tuent le taureau qu'après l'avoir incendié par le cor . Ils sont têtus et obstinés. Les villes sont très grandes mais les paysans qu'on appelle payes vivent dans des fermes ou des maisons de montagne. Ils sont souvent divisés en camps en raison de leurs vues différentes, comme les Narros et les Cadellel, ainsi que les Guelfes et Gibelins de Milan et les Beamonteses et Agramonteses de Navarre ou les Gamboinos et Oñates de l'ancienne Biscaye. C'est le peuple le plus libre de la terre. Lorsqu'ils sont poursuivis pour un crime ou un délit, ils vont dans les montagnes et frappent les bandits. Ils utilisent comme arme une courte arquebuse qu'ils appellent pedreñal et ils se ceignent d'une lanière de cuir à laquelle pend un poignard. Ils ne portent pas de chapeau, seulement un bonnet fait de fils de différentes couleurs comme signe du côté auquel ils appartiennent[1] ; ils mettent des crépides de chanvre tressé et les nouent avec des peales à la grecque. Ils utilisent peu de vin et le boivent dilué. Ils mangent un pain rugueux qu'ils portent autour de leur taille dont ils se nourrissent. Le portrait du peuple catalan par Don Francisco Manuel est on ne peut plus complet dans cette importante chronique des événements qui ont semé la guerre et la désolation dans les villes de la Principauté pendant deux décennies de 1631 à 1642 et dont il a été témoin. Le livre est un fado que l'historien presse avec la solercia d'un Camoëns. Tout au long du traité déplore la destruction des peuples péninsulaires : Navarre et Galice qui ne se soulèvent pas. La Catalogne dont le soulèvement a été étouffé par l'infanterie d'Armando de Espínola, fils de ce célèbre Mauricio Espínola, celui du tableau des Lances que Diego Velazquez a immortalisé lors de la capture de la reddition de Breda. Le royaume de Valence a été fidèle à la couronne autrichienne dès le début. Ce n'est pas l'Andalousie qui a flirté avec les Turcs grâce à ce duc Álvarez de Toledo de Medina Sidonia. La tentative avorta in nuce et de toutes ces périphéries révoltées contre le monarque absolu, seul le Portugal sortit vainqueur, se séparant du tronc commun avec l'aide des Anglais, ennemis indéfectibles qui apparaissent comme des hyènes lupins lorsqu'ils détectent une faiblesse à Madrid. Les Lusitaniens ont eu de la chance car le comte-duc d'Olivares est mort alors qu'il s'apprêtait à franchir la frontière par le Tage dans la ville de TORO et la mer a englouti une escadre qu'il avait avertie de se rendre à Lisbonne. Melo a été accusé d'être un "Espagnol" et un traître. Il a été emprisonné à Santarem puis banni au Brésil par Jean IV, le nouveau roi lusitanien dont la petite amie l'a apparemment volé.


La guerre de Catalogne fut un affrontement après l'échec du traité de l'Île aux Faisans entre Richelieu et Olivares, c'est-à-dire entre le roi Christianisme, Louis XIII[2] et Sa Majesté catholique Philippe IV. Certains Catalans agacés par l'imposition d'impôts et le paiement d'impôts onéreux pour payer les guerres aux Pays-Bas, l'esprit libre des Catalans, comme cela a déjà été dit, demandent de l'aide à Paris, se révélant républicains. Richelieu envoie une armée de près de cent mille hommes et franchit les Pyrénées. Des escouades ou somatenes sont organisées dans les différentes veguerías. Les chefs les plus importants de la rébellion sont le chanoine de La Seo, Pau Claris, le capitaine de cavalerie Dalmau Tamarit, Jaume Ferrand et Rafael Antic qui

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