2023-08-16

 HENRI TROYAT LE FRANÇAIS TOLSTOI (I)

Suivre la règle des présages divins enregistrés Dans la maxime Saint Augustin "tolle et lege" (prenez un livre et lisez ce qui est pareil que frère prenez votre civière et marchez) j'ai retiré le jour de la Dormition de la cave de mes livres, j'ai une grande bibliothèque. Fruit de mes visites au Rastro et Moyano, le must le plus exquis. Et ponctuel sur la façon dont les temps courent C'est un roman d'Henri Troyat "Le Moscovite" évoquant le grand lien entre les émigrés français de la révolution de Robespierre et la défaite de la Grande Armée napoléonienne. Je le recommande à ceux qui souffrent de la stigmatisation de la russophobie, du conventionnalisme, de la manipulation de l'information contre ce grand pays des tsars. Contradictoire. Tendre et violent. Un abattement résigné et féroce qui soudain refait surface. Cela a pour moi un caractère diabolique : Zelenski est un Iscariote aux ordres du Sanhédrin dirigé par ce Biden aux crocs de Dracula. C'est l'heure de la Bête. Le vent de Sacamantecas souffle sur les routes d'Europe. La Russie y est crucifiée sur le Golgotha, essayant de comprendre ses ennemis, possédée d'une obstination incoercible. Quelque chose de difficile à comprendre. Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. Après l'après-midi sinistre du Vendredi Saint viendra la joyeuse matinée du Samedi de Gloire. Mort et résurrection. Lorsqu'il semble qu'elle soit courbée et encerclée par l'ennemi, la Russie ressuscite. C'est l'heure de la Bête. Je l'ai déjà dit dans un livre intitulé 666. Prolégomènes de l'antéchrist ? Je ne crois pas trop au Livre de l'Apocalypse, un livre sombre qui a pour référence la mentalité juive de prédominance des élus après un temps formidable. Le thème du roman de Troyat est de raconter comment et pourquoi l'empire napoléonien a succombé dans la steppe. Son protagoniste est Armando, le fils d'un marquis qui a servi sous Louis XVI qui, fuyant la guillotine, se rend à Pétersbourg. Le protagoniste a deux âmes, deux consciences, la France et la Russie, deux amours Natalia Ivanovna et Paulina. L'un est platonique, le Russe, sans retour parce que sa bien-aimée était une ondine, une russalka flottant sur les eaux de la Neva. L'autre une passion selon la chair qui a son zénith et son nadir car Paulina est une actrice étourdie qui finit par être abandonnée à Armand de Croue qui meurt dans la steppe lorsque les troupes napoléoniennes tentent de retrouver la frontière estonienne. C'est l'échafaudage, la structure d'un « fleuve romain » qui coule avec la parcimonie et la magnificence des eaux de la Volga ou du Dniepr. Un paragraphe du chapitre XIII me choque et c'est la ressemblance constatée par un sous-officier de cavalerie, un campeur, qui trottine ou se promène avec son escadron à travers les villages réquisitionnés pour apaiser la faim des Moscovites. Des serviteurs en lambeaux de la gleba quittent les isbas mujiks. Un barin apparaît avec un bras plus petit, un héros d'autres guerres de la patrie. Il ne comprend pas comment ces sanculotes refusent de donner de la nourriture à l'envahisseur et respectent le vétéran manchot comme un dieu. Ils l'adorent comme un dieu ─ U menia ni esti karowa u menia ni esti maleko nous n'avons pas de vaches nous n'avons pas de lait. L'invalide était le représentant du tsar, de la divinité sur terre. Moscou avait été incendiée par les Russes eux-mêmes. La scène dans laquelle le père du protagoniste refuse de recevoir des rites extrêmes d'un prêtre est émouvante, préférant recevoir des peintures à l'huile d'un prêtre catholique, M. Crué. Dans la lignée de cela, une observation mystérieuse. Les croyants orthodoxes ont décrit le Vatican comme une secte maléfique. Cela ne se passe-t-il pas aujourd'hui en Ukraine avec la confiscation initiée par l'inique Zelensky, emprisonnant ou martyrisant les moines laura de Kiev qui refusent d'accepter les rites schismatiques qui s'opposent au patriarcat de Moscou ? La guerre d'Ukraine montre à quel point les guerres de religion sont terribles. C'est une guerre entre juifs et chrétiens. Poutine qui n'accepte pas le nouvel ordre sioniste nord-américain se pose en défenseur de la Foi : Catholique de confession, Armand fréquentait plus volontiers l'Église orthodoxe les dimanches et jours fériés, il préférait la liturgie solennelle et barbare de cette religion qui n'était pas la sienne à la liturgie formelle de la religion dans laquelle il était né. Il avait appris à mieux connaître ses prières en slavon qu'en latin. D'ailleurs, il y avait une telle ferveur des multitudes d'adorateurs devant l'iconostase, le parfum de l'encens agissant agréablement sur son cerveau ! Exprimer une dichotomie. L'âme du protagoniste est divisée en deux moitiés. Il aime la Russie mais n'arrive pas à oublier ses origines gauloises. La politique passe et les nations persévèrent. La Russie comme la France sont éternelles. Il y a des êtres qui, nés dans un pays, comme les arbres, font de l'ombre à la clôture du voisin. La double patrie de son cœur se superpose. Il hait Napoléon dans son irréligion.

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