VIOLATEUR DE LA SÉRIE CAISANO DIARRHÉE
Antoine Parra
Quand j'étais enfant, il y avait à Ségovie un personnage très curieux qu'on appelait Fernandito, un hypocondriaque déficient mental avec des yeux un peu grands tristes et exorbités, une tête en forme de concombre ou de bathyscaphocéphale dont je ne me souviens plus, l'idiot Baba el pobrín . Eh bien, quelqu'un a suggéré à ce Fernandito l'idée ou les mauvais tours de descendre à l'Alameda de la Fuencisla ou au Pinarillo, une promenade amoureuse loin des couples de la ville, déguisée en drap blanc et déranger les filles. C'était l'heure du fantôme. Au moment où il s'y attendait le moins, le bon vieux Fernandito y apparaissait. Les filles du Paseo de Salón se sont prononcées en faveur de l'ombre et la savane s'est ouverte et là, il est apparu en puribus alors que sa pauvre mère l'avait jeté dans le monde. Il a dû avoir si peu et diminué que lorsque les filles ont entendu que Fernandito venait au lieu d'avoir peur, elles se sont moquées de l'idiot de ma ville ou mordues par la morbidité au lieu de fuir, elles ont fait des rencontres pour être des témoins oculaires et vérifier que l'heureux revenant n'était pas aussi bien armé qu'un carabinier, d'après ce qu'on dit.
Il faut le dire, ce n'était rien d'autre qu'un exhibitionniste inoffensif qui donnait des idées aux autres, d'un plus grand danger, qui, usurpant leur camouflage, se gâchait, se consacrait à chasser les filles et traînait avec elles derrière les haies, les satyres à la poursuite des genévriers. Mais un jour, le petit ami de l'une des femmes agressées, un cadet de l'Académie d'artillerie, la battit si violemment que Fernandito n'eut plus envie d'aller dans les endroits isolés pour leur montrer à jamais sa triste honte.
Pour moi, les exhibitionnistes, les violeurs et les moqueurs de femmes m'ont toujours semblé des gens aussi méprisables que les galants des religieuses, ce qui n'est pas un obstacle pour que je me sois intéressé à la pègre des crétins mentaux. La morbidité sexuelle me semble une aberration de la nature humaine comme beaucoup d'autres. Je ne pourrais jamais forcer une femme ou lui manquer de respect - tu ne lèves pas la main sur les filles même si elles sont pires que celle qui a piqué le train ou le mérite - et l'adultère dégoûte mes gènes trempés dans l'honneur calderonien ou du règles talmudiques strictes sur la propagation de l'espèce. L'accès charnel aux cupcakes ou l'amour mercantile m'horripile aussi, mais parfois j'avoue avoir fréquenté ces lieux d'hôtesses, ce qui revient parfois à descendre en enfer. Les bars de ces tripots des quartiers chauds me servaient de carnet de terrain où je prenais des notes assez curieuses sur les comportements ataviques et les bizarreries de la condition humaine. J'étais dans ces descentes au Germinal zolien, rassemblant la matière d'un roman sur l'exploitation sexuelle, les mafias venues de l'est exploitées par leurs proxénètes et cohens et les niveaux terrifiants atteints par le plus vieux métier de la société moderne lorsqu'un jour Ils m'ont dit qu'ils avaient tué mon ami Manolo de Kiss.
J'ai garé le livre que j'avais à moitié gaz parce qu'entre-temps il s'est passé des choses diaboliques qui m'ont dissuadé de continuer parce que j'en suis venu à la conclusion que la prostitution est partout. Le plus dangereux est celui avec des gants blancs et celui qui manque de connotation de prostitution. Pauvres femmes ! Ce commerce de la viande avec tout me semble plus sain et moins pécheur que celui de ces monstres qui imitent le vampire de Dusseldorf qui profanent l'innocence des filles, les violeurs en série, les pornographes sur Internet. Je pense que la peine de mort devrait être instaurée pour ce type de crime. Si clair. Un après-midi d'octobre, alors que je vivais à Carabanchel, c'était un dimanche, nous avons entendu, entrecoupés par la radio, les émissions de football de José María García, des voix et des cris. Je suis sorti dans le hall. Les cris provenaient des salles de stockage ou des anciens bûchers.
Un autre voisin et moi, Gonzalo, sommes descendus pour voir ce qui se passait et avons constaté qu'une fille, la fille d'un homme des travaux publics, Adolfo, du troisième, était agressée par un individu aux cheveux bouclés qui n'était pas très grand. Ce dont je me souviens, ce sont ses cheveux bouclés et sa veste en daim. Je n'oublierai pas la fille dont je n'oublierai jamais le visage paniqué alors qu'elle avait sa jupe relevée et sa culotte baissée. Nous sommes arrivés alors que la chose était in medias res. L'autre et moi nous sommes jetés sur le personnage, ma compagne s'est chargée de sauver le petit Almu et je n'ai jamais piqué avec autant d'envie. D'une gifle je l'ai jeté à terre car ce n'est pas que je me vante d'être très fort mais le courage m'aurait permis de le plaquer contre le mur. Je me suis souvenu d'une clé qu'ils m'ont apprise dans l'armée lorsque nous faisions des manœuvres que je disais toujours aux couilles, Parra. Oui mon capitaine. Il était instructeur d'assaut pour le combat au corps à corps. Je les ai tordus furieusement et je ne sais pas si c'était dû à l'habileté avec laquelle les capadores de Valtiendas près de chez moi manipulaient les cochons, mais je pense
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